jeudi 28 février 2013

L'Orient méditerranéen dans la poésie de Nadine Ltaif






Antoine Sassine
Mont Royal Collage, Calgary, Canada




Il y a dans la poésie de Nadine Ltaif à la fois une inquiétante douceur et une lumineuse clarté. Pour mieux pénétrer dans l’intimité de son univers poétique, il est important de souligner l’aspect hautement autobiographique qui l’imprègne et les métamorphoses intérieures vécues ou subies par le moi grâce à l’apport bénéfique de certains mythes fondateurs.

Une lecture attentive révèle que sa poésie s’ouvre souvent sur l’angoisse de l’exil mais aboutit toujours à un sentiment de bien-être fondamental. On ne tarde pas à s’apercevoir que Ltaif, rebelle plutôt que résignée, attentive aux impulsions les plus secrètes de son moi intime, possède cette force de transformer la douleur en énergie créatrice qui, grâce à l’évocation des mythes connus en Orient méditerranéen, transfigure et dynamise son existence d’un nouvel enracinement régénérateur.

En parcourant les quatre premiers recueils poétiques qu’elle a publiés, on trouve un extrait significatif qui révèle et résume parfaitement le cheminement et l’aboutissement de son parcours poétique :



Mon imagination séduite, infidèle, et ma soif de mémoires anciennes jamais répue, toujours débordante comme un fleuve. La rivière du rêve m’entraîne. Le berceau des mythes m’ouvre le Livre d’infini de l’écriture qui console. Une solitude que tu savoures enfin ! (EF, 30).


Abstract: The imaginary world of Lebanese Canadian exiled poet Nadine Ltaif is rooted in the context of middle-eastern geography and mythology. Any attempt at understanding her poetic experience must be anchored in Mediterranean symbolism. This article explores the theme of exile in the poetry of this poet and identifies four essential mythological figures: Ishtar, Phoenix, Agar and Hecate. Ltaif invokes these symbols and reconstruct their metaphoric meanings in order to seek a metaphysical remedy for her anguish. The analysis of these Mediterranean symbols reveals a metaphysical process or a quest which begins with the exploration of the anguish of uprootedness and exile, reaches an emotional catharsis that desperately searches for a emotional refuge and finally leads to the emergence of a feeling of liberation and plenitude.

vendredi 15 février 2013

Installation visuelle de la cinéaste Hejer Charf


LE CINÉMA DE SISYPHE
100 x RECOMMENCÉ

Installation visuelle de la cinéaste Hejer Charf


Hejer Charf expose des vestiges d’un scénario qui n’est pas devenu film. À chaque projet, la cinéaste reprend la route de l’aventure et continue inlassablement son chemin, avec une seule et même idée constamment renouvelée: produire et réaliser des films.

Contaminations, deux diptyques de Camilla Adami font partie de l'installation visuelle. La peintre italienne plonge son regard dans les zones d’ombre de nos corps et porte le beau par-delà l’intelligence convenue. “Je me sentais vulnérable, assailli par une autre espèce de vérité.”, a écrit Jacques Derrida à propos de son oeuvre.

Camilla Adami parlera de sa peinture le jeudi 7 mars à 18h30, à l’Institut culturel italien de Montréal.

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Notice biographique

Hejer Charf est réalisatrice, productrice, fondatrice de Nadja Productions. Elle a réalisé des documentaires, plusieurs courts et moyens métrages et le long métrage Les Passeurs qui a reçu le Sceau de la Paix de la Ville de Florence en Italie.
Elle a produit les spectacles de l'actrice française Anna Karina et de Philippe Katerine au Québec, ainsi que le film Victoria écrit, réalisé et joué par Anna Karina.
La poète Nadine Ltaif est assistante sur les projets de Nadja Productions depuis la création de la société.



http://www.iicmontreal.esteri.it/IIC_Montreal/webform/SchedaEvento.aspx?id=335&citta=Montreal


http://www.accesculture.com/activite/Le_cinema_de_Sisyphe___100_X_fois_recommence


www.hejercharf.com
nadja@ca.inter.net







Chant des créatures de Nadine Ltaif

CHANT DES CRÉATURES, le nouveau recueil de NADINE LTAIF sort en librairie aujourd’hui mardi, le 6 février 2024. « Pour écrire un seul vers, ...